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Test du PC Corsair One a100 : un petit monstre qui carbure au plus puissant des AMD Ryzen

Le Corsair One a100 est le premier PC fixe petit format de la marque à embarquer l’un des derniers processeurs AMD. Et pas n’importe lequel : le Ryzen 9 3950X, l’un des ténors de la gamme. Pour l’accompagner, Corsair a misé sur un cocktail de composants complètement fou, ce qui explique le prix ô combien (très) élevé de ce petit monstre.

L'avis de 01net.com

Corsair One a100

Les plus

  • + Le passage au Ryzen réussi
  • + La compacité et la conception
  • + Le Wi-Fi 6
  • + Pas de grosse chauffe, presque silencieux

Les moins

  • - La consommation !
  • - Les évolutions très réduites
  • - Le prix astronomique
  • - La seule prise HDMI est toujours en façade

Equipement

4 / 5

Performances

5 / 5

Confort d'utilisation

4 / 5

Appréciation générale

4 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 20/08/2020

Voir le verdict

Fiche technique

Corsair One a100

Processeur AMD Ryzen 9 3950X
Quantité de mémoire vive 32 Go
Type de stockage principal SSD
Calcul de la capacité totale (en Go) 3000
Processeur graphique Nvidia GeForce RTX 2080 Ti
Voir la fiche complète

Cela fait bien longtemps que Corsair ne se contente plus de proposer des composants ou des périphériques pour PC. Pleine d’ambition, la marque américaine pense et commercialise ses propres machines fixes pour les joueurs et les créatifs depuis quelques années : les Corsair One. Jusqu’à présent, ces ogives n’embarquaient que des processeurs Intel Core. En 2020, il semble qu’une partie de la flotte batte dorénavant pavillon rouge, celui des Ryzen d’AMD. Le Corsair One a100 (« a » pour AMD) arrive donc dans quelques enseignes triées sur le volet et, surtout, sur le site de vente en ligne de Corsair, pour satisfaire ceux qui veulent miser sur les Ryzen plutôt que sur les Core pour leurs tâches créatives et vidéoludiques.

La version que nous avons eue en test est tout simplement la crème de la crème et affiche plus de 4600 euros sur l’étiquette. À ce prix, nous serons intransigeants, ce moussaillon a intérêt à souquer ferme !

Le changement dans la continuité

Malgré l’évolution du contenu, le contenant du One n’a pas évolué d’un pouce. On le regrette un peu. Les meilleures configs se font dans les vieux boîtiers (version geek de l’originale), certes, mais nous nous attendions à ce que Corsair effectue quelques petits changements par rapport à la version One i160 (« i » pour Intel), que nous avions eue en septembre dernier. Et nous ne parlons pas d’ajouter des LED RGB en plus, il y en a déjà bien assez.

Corsair One a100
Lionel Morillon/01net.com – Corsair One a100

C’est donc ce beau et sobre boîtier familier, de presque 13 litres, qui se dresse fièrement sur le bureau (le poser au sol est exclu), avec quelques bandes de lumière (rouge) pour trancher avec le noir omniprésent. L’ensemble de cette tour est en acier. La structure est robuste et aucun souci de finitions n’est à déplorer. On apprécie l’épaisseur de l’ensemble, qui participe à assurer une excellente isolation et fait en sorte que la dissipation thermique active et passive des composants emprisonnés à l’intérieur soit la meilleure possible.

Pour faire simple, toute la configuration est refroidie majoritairement de façon passive (selon les principes de convection et de cheminée). L’air frais arrive par le bas du boîtier et, surtout, par les parois très ajourées de la machine.
Au sommet, un unique et énorme ventilateur se charge de propulser les calories générées par les composants hors de la structure. Au plus fort de l’activité, nous avons relevé un bruit de 43,6 dB (c’est audible, mais pas trop) et lorsque nous surfons sur le web, la machine ne fait pas un bruit : 31,8 dB.

Corsair One a100
LM/01net.com – Corsair One a100

Comme sur tout boîtier de PC de bureau actuel qui se respecte, la connectique est répartie entre l’avant et l’arrière de la machine. Il y a en tout 10 prises USB (2.0, 3.1 Gen 1 et 2 et Type-C Gen 2), des connecteurs audio à l’arrière et une prise micro/casque à l’avant, sans oublier un module Wi-Fi 6 dont les deux antennes dépassent du dos de la machine.

Corsair One a100
LM/01net.com – Corsair One a100

En matière de sorties vidéo, on trouve une prise HDMI à l’avant pour brancher un éventuel casque VR ou… votre écran. Vous pensiez brancher votre moniteur gaming HDMI à l’arrière du One ? Raté ! Corsair a placé les trois prises DisplayPort de la GeForce RTX 2080 Ti de Nvidia à l’arrière mais continue de positionner la prise HDMI à l’avant. Brancher un câble vidéo de façon permanente à cet endroit défigure la machine. C’est bien regrettable.

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Une puissante configuration montée au millimètre

À l’image des précédents modèles, le One a100 est obligé de composer avec son espace interne pour loger tout son petit monde. La précision du montage est impressionnante et tout a été pensé au millimètre près. Ce n’est pas la première fois que nous ouvrons un Corsair One mais à chaque fois, le monteur de PC passionné qui sommeille en nous est impressionné par la conception interne de ce petit boîtier.

Corsair One a100
LM/01net.com – Corsair One a100

Sur la partie gauche, se trouvent le processeur Ryzen 9 3950X et ses 16 cœurs multithreadés, cadencés à 3,5 GHz en mode classique et jusqu’à 4,7 GHz en mode Turbo. Ce monstre est refroidi par un dispositif de watercooling avec un très grand radiateur. Une solution qui lui permet d’enclencher le mode Turbo assez souvent et de continuer à correctement le refroidir même lorsque vous stressez tous les canaux de calcul.

C’est aussi de ce côté que la mémoire DDR4 (32 Go de Corsair Low Profile) et les unités de stockage sont accessibles. Il y en a deux ici : un SSD au format M.2 de 1 To et un disque dur de 2 To, classique, en 5400 tours/minute. C’est aussi de ce côté, dans le bas de la machine, que l’alimentation a élu domicile.

Corsair One a100
LM/01net.com – Corsair One a100

À droite, la carte graphique RTX occupe toute la place et, elle aussi, est refroidie par un grand radiateur identique à ceux que l’on trouve sur les kits de watercooling pour CPU. Corsair a par ailleurs ajouté un ventilateur actif à cet endroit et à raison : il faut refroidir les étages d’alimentation de la 2080 Ti et les 11 Go de GDDR6.

Toutefois considérant l’emplacement, la forme et la fonction de dispositif à pâles, il faudra penser à souvent le dépoussiérer pour éviter qu’une accumulation de « moutons » ne fasse trop chauffer la carte et, à (très) long terme, puisse lui être fatal.

Corsair One a100
LM/01net.com – Corsair One a100

Le principal inconvénient de l’a100, c’est son manque d’évolutivité. On peut ajouter de la mémoire et troquer le disque dur contre un autre, de plus grosse capacité, mais guère plus. 

Changer le processeur ? À la rigueur puisque les prochaines puces Ryzen 4000 pourront prendre place sur le même socle de carte mère que les actuels Ryzen 3000 (socket AM4). La carte mère de l’a100 étant un modèle haut de gamme (d’Asus en passant), on peut donc imaginer que le jeu de composants (chipset) en charge d’identifier et composer avec le processeur pourra tout à fait accepter l’une des futures puces d’AMD… encore faut-il que ce dernier se décide à les annoncer !

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Le One a100 peut tout faire

Soyons brefs : il y a peu d’applications de création ou de jeux qui parviendront à mettre ce Corsair One a100 à genoux. Et même aucune parmi toutes celles auxquelles nous l’avons confronté. Et nous n’avons pas lésiné sur la quantité.

Gaming : vous pouvez jouer en Full HD et en 1440p, avec (presque) tous les détails au maximum, sans avoir à redouter qu’un quelconque ralentissement vienne gâcher votre plaisir. En Full HD – par exemple – les chiffes s’envolent : entre 160 et 202 images/seconde (ips) au compteur dans The Division ou Rise of the Tomb Raider, le premier en DX11 et le second en DirectX 12. Une promenade de santé pour ce cylindre.

Si vous optez pour un affichage 4K, vous aurez quelques ajustements à effectuer dans les options pour que le débit d’image se maintienne au-dessus du palier des 60 ips dans les AAA les plus récents, afin de concilier beauté et fluidité en toutes circonstances.

Dans The Division ou Rise of the Tomb Raider, les scores sont compris entre 74 et 86,1 ips suivant le niveau de détails (Haut ou Extrême) en 2160p (4K).
Dans les jeux déjà plus anciens, il n’y aura vraiment pas de problème. Par exemple, en 4K, dans Dirt 3, nous avons flashé le Corsair One a100 à plus de 243 ips.

Death Stranding
Kojima Productions – Death Stranding

À titre de comparaison, nous avons exhumé les scores vidéoludiques du Corsair i160, il était équipé de la même manière que l’a100, processeur mis à part bien entendu. C’est un Intel Core i9-9900K qui était à la barre, une puce qui possède 8 cœurs physiques et 16 threads, soit deux fois moins d’unités que sur le Ryzen 9 3950X.
En matière de fréquences, il y a aussi de petites différences puisque la puce Intel peut turbiner entre 3,6 et 5 GHz en mode Turbo (contre 3,5 et 4,7 GHz pour l’AMD, pour rappel).

En 4K, dans Dirt 3 en 4K, le i160 parvient à générer jusqu’à 285 images par seconde. Et entre 75,7 ips et 88,8 ips, sur The Division et Rise of the Tomb Raider, toujours en 4K.

Corsair One a100
01net.com – Corsair One a100

Production et création numérique : là, nous avons pris notre juge de paix en la matière, PC Mark 10 et ses tests Productivity et Digital Content Creation. Chacun dans leur domaine, ils font passer un certain nombre d’épreuves à la plate-forme et notent ses performances.

En Productivity, l’a100 s’impose avec 8846 points contre 8051 points pour le i160. En DCC, même constat, l’a100 est en tête mais les écarts ne sont pas gigantesques : 12 101 points pour l’a100 et 11 426 points pour le i160.

Bilan : les anciens Core i9 d’Intel tiennent bon face aux Ryzen 9 d’AMD. Les premiers se révèlent meilleurs dans les jeux vidéo ; les seconds ont encore sur ce point quelques petits efforts à faire en la matière. Pour le reste, le Ryzen a l’avantage des unités de traitement et se distingue assez logiquement dès que les applications sont pleinement optimisées pour tirer parti de ce type d’architecture.

Et à la prise, qui réalise la meilleure performance ?

Bonne question. Le Corsair One a100 consomme 86 watts au repos. Nous avons refait plusieurs fois les mesures pour nous assurer que rien ne venait perturber notre relevé, mais non, il consomme deux fois plus que l’i160 (41,9 watts).
Dans le feu de l’action, en revanche, les deux machines font presque jeu égal : 446 watts pour le modèle Intel contre 488 pour l’a100. Cela reste somme toute raisonnable vu le condensé de puissance que Corsair a concocté.

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